En création

La passion selon Marie

Une tragédie romantique en douze stations
Ecriture et Mise en scène: Charlotte Arrighi de Casanova

« D’une nuit d’automne qui a duré dix ans, à une nuit de mai, d’une passion à l’autre, nous suivons le chemin de Marie, ou nous restons à côté d’elle, dans cette réalité que nous recréons, cette réalité de l’instant, le théâtre… »
Charlotte Arrighi de Casanova

la passion selon Marie image
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L’HISTOIRE ... « C’est l’histoire d’une meuf… »

Un jour de mai, Marie, trente-cinq ans exactement, trouve, dans le silence du Père-Lachaise, le signe qu’il lui fallait pour avoir le courage de changer de vie. Ce jour-là, Marie, une autre, lui apparaît fumant sur sa tombe, cette autre Marie est morte, il y a quinze ans, tuée par son compagnon. Ce jour de mai, Marie, la nôtre, part de chez elle. Elle passe par le « Tout va mieux », son bar (Marie
a toujours eu un bar, et un jean), elle achète des cigarettes (cela fait quinze ans qu’elle essaie de reprendre, mais elle n’y arrive pas) et part. Là, ni elle, ni vous, ni moi ne savons si cela a duré quelques jours ou quelques minutes, ni ce que Marie a fait, ni ce que Lui a fait, mais nous la retrouvons, allongée sur le trottoir. Lui est à côté d’elle, à genoux, en pleurs, Marie fait comme si de rien n’était, elle continue à parler, à remplir l’espace, à espérer, à y croire, et à vivre, jusqu’au bout. Elle croise toutes sortes de personnes, plus ou moins connues : la chèvre de Monsieur Seguin, la Rose du Petit Prince, La Petite fille aux allumettes. Elle revit des scènes de son passé, des scènes de leur passion commune. Parce que, oui, dans cette histoire, ils se sont aimés, passionnément, à la folie, puis plus du tout…
Elle n’est jamais vraiment seule Marie, la Vierge Marie, qui n’existe que pour elle, l’accompagne. Elle est sa croyance, son enfance, son excuse aussi peut être pour n’avoir jamais rien choisi, la Vierge Marie est là, et nous raconte ce que sent Marie. La Vierge Marie est le lien avec nous, elle sait qu’elle n’existe pas, et qu’elle ne peut rien faire. Elle l’accompagne, elle est à sa place, à côté de celle qui souffre. Comme nous, et comme Lui. Nous, impuissants face à ce drame, et lui, lui qui pourrait faire, mais qui ne fait pas… Et nous, impuissants…Marie continue à vivre, jusqu‘au bout. Elle a envie de fumer une cigarette, elle a envie qu’on lui raconte des histoires pour la tenir éveillée. Elle ne veut surtout pas dormir, elle sait que dormir égal mourir, elle le sait aujourd’hui.


« Mourir, dormir ! Dormir ! Qui sait ? Rêver peut-être ! Peut-être… »    Shakespeare, Hamlet

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